Adriano Riva

Artiste plasticien

Adriano Riva, est artiste plasticien et depuis peu artiste au sein du collectif Centrale 7 à Segré (49). Il travaille sur la déformation en volume. Inspiré par le mouvement « Glitch » qui vise à esthétiser des erreurs analogiques ou numériques, j’applique à la réalité ces bugs numérique. ” Je pars de cette idée que dans notre société, l’erreur, n’est pas considérée à sa juste valeur.”

Par la découpe, ou la distorsion, chaque objet est transformé comme pour s’adapter à une autre réalité, celle de l’erreur.

Personnellement, je trouve beau ce qui n’est pas conforme. C’est quelque chose qui nous surprend parce qu’on a pas l’habitude, ça nous maintient dans une forme de non passivité qui par extension alimente notre profonde singularité. J’ai pour objectif de créer un univers ou règne l’erreur. En changeant nos perspectives spatiales, on se rend compte que l’on est déstabilisé car notre cerveau n’a plus de repères. Cet état particulier m’intéresse beaucoup. Je travaille avec des matériaux que je récupère d’où la diversité des formes que peuvent prendre ces erreurs. J’ai commencé par des objets plus ou moins utile que j’ai découpé en tranche comme les images distordues sur un écran. “

La phrase « life is a glitch then you die » est pour moi d’une réalité évidente : nous sommes sur terre sans trop savoir pourquoi, des suites d’une erreur, d’un hasard, et nous cherchons à nous occuper avant de mourir, là aussi suite à une erreur.

J’ai pu expérimenter d’autres formes de transformation de la réalité, ce qui m’a ouvert un monde que je ne soupçonnais pas. Ici, je cherche à déformer la réalité par le changement de nos repères spatiaux.

Je propose une exposition à différents niveaux . J’aimerai que les gens entrent dans une autre dimension, dépourvu des repères habituels. Que tout soit difforme, autant les formes que le sons (et pourquoi pas l’odeur ?). Je pense mes créations dans une globalité, avec toujours cette notion de l’erreur, et de l’anormal. Il est donc cohérent pour moi d’envisager cette exposition comme l’opportunité de recréer un univers du bug. »